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 Le Monde Tout Simplement

 

 

 

 

 

19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 16:16

Les fêtes de la Salette s’emparent peu à peu de Saint-Leu. Beaucoup viennent prier, d’autres gonflent leur stock de vierges, en attendant le moment fort dimanche, la messe célébrée par Monseigneur Aubry.

 

Saint-Leu, les Fêtes de la Salette montent en puissance, depuis le lancement de la Neuvaine, vendredi 10 septembre. Au fil des jours, le flot de fidèles ne fait que s’amplifier. Dans la matinée d’hier, le chemin de croix a connu une belle affluence. Et les kilomètres ne comptent pas pour ce rendez-vous phare dans la vie de tout croyant. Rose-May vient de Saint-Denis. “Nous venons demander un peu de grâce pour la guérison et la santé”, confie-t-elle. “Je suis cardiaque, il faut prier. Et maintenant je vais essayer d’aller faire le chemin de croix, si j’y arrive”, souffle-t-elle.

 

Trois messes par jour

 

Au milieu des pèlerins qui défilent, les services techniques de la mairie s’affairent à installer le nécessaire et procéder aux derniers réglages. Comme la sono par exemple. L’événement n’est pas pris à la légère, il ne faut pas se louper. Des milliers de croyants doivent converger à Saint-Leu, dimanche. La cure également est en pleine l’ébullition. Elle vit la semaine la plus chargée de l’année, avec la tenue de permanences journalières du matin au soir afin d’accueillir le public. “Les personnes viennent faire leur demande de messe”, explique Fabiola René, une bénévole de la paroisse. “Ca peut-être en hommage à un défunt ou un remerciement pour Notre dame de la Salette”. Les intéressés définissent, en fonction de leur disponibilité, la date et l’horaire du culte qu’il préfère. Parmi les trois célébrations journalières. Les membres de la cure guident également les personnes âgées et handicapées sur le chemin de croix. Enfin, il y a bien quelques coups de pinceaux à donner, avant le jour J. Mais la Salette, c’est aussi l’occasion de renflouer les caisses. En plein déballage actuellement, les forains ne manqueraient pour rien au monde cette manifestation très lucrative. La ravine et le parc du 20 décembre sont désormais plein à craquer, tout comme la rue en contre-bas. Les vendeurs de fleurs et objets religieux ne sont pas en reste. Derrière son stand de croix, Marie-Noëlle achève sa mise en place. “Depuis six ans, je vends des bougies ici. J’ai vu l’évolution et je trouve que c’est devenu trop du business et puis il y a trop de concurrence”, lâche-t-elle, avant d’admettre que ces quelques jours restent évidemment très rentable, malgré la crise qui là aussi a rogné sur les ventes.

 

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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 18:40

Plongé dans la plus profonde torpeur depuis sa dernière éruption du mois de janvier, le Piton de la Fournaise semble se réveiller doucement. L’observatoire volcanologique, dans l’attente de la confirmation de cette tendance, n’exclut pas la possible répétition du scénario qui a accompagné les éruptions de ces dernières années.

 

Certains avaient prédit que l’éruption du siècle d’avril 2007, laissant le Piton de la Fournaise éventré et exsangue, serait la dernière avant longtemps. Il n’en a rien été, le volcan retrouvant son souffle au bout de moins d’un an et demi : six éruptions se sont produites depuis, la dernière le 2 janvier 2010, d’une durée de dix jours. Depuis, les bulletins de santé du volcan traduisaient un calme quasiment plat, son édifice continuant à se dégonfler progressivement sous l’effet des "réajustements de contraintes" qu’on observe souvent après les éruptions. Or, cette tendance à la déflation [dégonflement] semble désormais freinée, indique Andrea Di Muro, responsable de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise. Peut-on en déduire que le volcan se met à nouveau en pression ? C’est sans doute trop tôt et le bulletin mensuel de l’OVPF publié hier précise d’ailleurs : "Aucun signal significatif d’inversion de tendance ne peut être détecté à l’heure actuelle".

 

SISMICITÉ DEUX FOIS ET DEMIE SUPÉRIEURE

 

Néanmoins, il faut considérer cet autre témoin de l’activité du volcan : la sismicité engendrée par l’évolution du magma dans ses profondeurs. "Depuis le 14 août, indique le bulletin de l’observatoire, on observe une augmentation du nombre de séismes par jour. Le nombre de séismes sommitaux [à l’aplomb du sommet, au-dessus du niveau de la mer], sept par jour en moyenne, est deux fois et demie plus élevé par rapport à celui détecté pendant la période de quiescence [de calme] de mars-juillet 2010. La magnitude de durée du séisme principal (le 19 août) est de 1,9, légèrement supérieure à celle de la période de quiescence (1,5). Le nombre d’éboulements dans le cratère Dolomieu reste très faible (moins de deux par jour en moyenne)." En raison du nouveau mode de fonctionnement du Piton de la Fournaise, provoqué par l’effondrement du cratère Dolomieu, en avril 2007, il n’est pas exclu qu’un scénario identique à celui des éruptions des dernières années se mette en place, estime Andrea Di Muro. On s’en souvient, rappelle le scientifique, à une reprise de la sismicité sous le sommet succédait au bout de deux semaines et demie en moyenne une crise sismique [succession de nombreux séismes en quelques heures ou moins], qui ne débouchait pas sur une éruption. Souvent, plusieurs crises se sont succédé à deux semaines d’intervalle environ, avant que le magma ne jaillisse enfin, dans les parois intérieures du cratère Dolomieu, ou sur ses flancs extérieurs, à proximité immédiate du sommet. L’observatoire volcanologique se donne une huitaine de jours pour vérifier le maintien de la tendance à l’augmentation de la sismicité, voire "à quelle vitesse les choses s’accélèrent", indique Andrea Di Muro. Le cas échéant, selon le verdict des scientifiques, la préfecture pourrait être amenée à activer la "vigilance volcanique", premier niveau du dispositif d’alerte du plan de secours spécialisé volcan. Cette phase permet essentiellement de donner le temps aux services concernés de se préparer à la gestion d’une crise éruptive. "Mais ce n’est pas dit que ça se répète", tempère encore Andrea Di Muro, qui connaît les caprices du Piton de la Fournaise.

 

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 16:52

SAINT-PIERRE. A Ravine-Blanche, des véliplanchistes ont navigué pendant une demi-heure aux côtés de deux baleines. Des scènes rares, donc inoubliables.

 

Un ballet de baleines. Tel est le spectacle qui s’est offert aux yeux écarquillés d’un groupe de véliplanchistes, jeudi matin, à Saint-Pierre, plus précisément sur le site de Ravine-Blanche, au large du lieu où se déroule le festival Sakifo. Alors que des stars de la discipline tiraient les premiers bords de la Reunion Wave Classic 2010, ce sont bien les baleines qui sont devenues les vedettes de la matinée. D’autant qu’elles ne se sont pas contentées de faire de la figuration : elles sont restées “une bonne demi-heure avec nous”, selon Sylvain Bourlard, windsurfeur qui venait tout juste de sortir de l’eau lorsque le spectacle a commencé et a donc eu le temps de saisir son appareil photos. “Nous avons vu un premier saut, puis un deuxième, qui provenait d’une autre baleine. Franchement, je ne saurais vous dire s’il s’agissait de deux baleines adultes ou d’une maman avec son baleineau, incapable aussi de déterminer la race exacte de l’animal, mais c’était fantastique”.

 

“Exceptionnel”

 

En windsurf ou en kite (une planche tractée par une aile, genre cerf-volant), les fans de voile se sont approchés à quelques mètres des cétacés, effarés : “A plusieurs reprises, les baleines maintenaient leurs queues hors de l’eau, droite, pendant un long moment, puis battaient l’eau. Peut-être la maman voulait-elle protéger son baleineau de quelque chose, en tout cas c’était véritablement impressionnant”. Sylvain admet qu’il est “assez fréquent de croiser des baleines, en planche à voile, à Ravine-Blanche ou à Saint-Leu” mais avoue que cette séance matinale n’avait rien de classique : “Il est exceptionnel de rester aussi longtemps au contact des baleines” .

 

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 05:38

Syphilis, chlamydia, VIH, hépatite B… le risque de contracter une infection sexuellement transmissible (IST) est inévitable. “On sait très bien que l’utilisation du préservatif est compliquée, explique Dr Marion Patoureau, responsable du centre de dépistage et de prévention des IST (Depist) de l’Ouest. Il y aura toujours des gens qui prendront des risques. Et pour eux, le dépistage existe.” Aux quatre coins de l’île, des centres de dépistage anonymes et gratuits existent. Les personnes qui n’ont pas pris leur précaution lors d’un rapport sexuel peuvent s’y rendre pour consulter un médecin, obtenir des informations, mais aussi se faire dépister. “Il faut mettre en avant le dépistage précoce, revendique le Dr Patoureau. Les chlamydias sont des bactéries qui développent rarement des symptômes, mais si l’on ne fait rien, on peut devenir stérile. Pourtant, il suffit de se faire dépister et on est très vite guéri avec des antibiotiques.” Précisons que cette pathologie concerne 8 % des Réunionnais sexuellement actifs. Même schéma pour le VIH. Grâce, au dépistage précoce et à des traitements de plus en plus performants, les personnes infectées peuvent ne jamais passer au stade sida, et donc développer de symptômes. Pour faire passer le message de manière la plus audible, les membres du centre ont tenté l’aventure d’un clip vidéo, intitulé “Ça s’attrape”. “Nous avons décidé de proposer une chanson pour faire réfléchir sans moraliser, précise Marion Patoureau. Le clip traite avec humour de la vie de tout un chacun. Il a pour but de montrer que la vie sexuelle est naturelle comme de manger ou dormir. Mais puisqu’il existe des maladies, il ne faut pas avoir peur de se faire dépister.”

 

“Le message est passé”

 

Une musique raga dance-hall, composée par Kiro et interprétée par LKP, une chorégraphie conçue par un professionnel, Michael Leduc, avec la participation du break-dancer Cédric Guilloux, et le recours à une boîte de production (Nawar) aguerrie… Tous les ingrédients étaient réunis pour présenter un produit fini très professionnel. Le clip, tourné dans la boîte de nuit, le “Loft”, ou encore sur la plage de Boucan, montre toute la variété ethnique et culturelle de l’île et fait appel à des figurants connus comme, Mamie Réunion, Jocelyne Lautrette, ou la première dauphine de miss Réunion 2008, Delphine Ognard. L’objectif étant aussi de montrer que les IST peuvent concerner tous les âges mais aussi tous les types de sexualité. On y voit donc notamment des hommes s’embrasser entre eux. Diffusé à la télé depuis quelques semaines sur Antenne Réunion, RFO, Kréol FM ou Kanal austral, mais aussi avant chaque film au ciné Cambaie, “Ça s’attrape”, commence à faire le tour de l’île. Et les résultats ne se font pas attendre. “Des gens viennent après avoir vu le clip, se félicite le Dr Patoureau. Cela montre que le message est passé.”

 


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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 02:32

C’est pour la beauté de ses paysages uniques au monde et la richesse de sa flore que la Réunion fait désormais partie des 911 sites inscrits sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Concentrée d’histoire naturelle, livre ouvert sur le volcanisme, l’île aurait pu également l’être au titre de sa géologie exceptionnelle. L’Unesco en a décidé autrement. Ne boudons pas notre plaisir. D’abord axé sur le seul Piton de la Fournaise, considéré longtemps comme le meilleur “ambassadeur” de la Réunion aux yeux du monde, le dossier de candidature a du explorer d’autres pistes. L’Unesco ne manquant pas de volcans inscrits un peu partout sur la planète... La Réunion a été obligée de réfléchir à sa propre “exceptionnalité”.

 

Les points de vue offerts par l’île ont fait “fondre” les experts de l’UICN puis l’Unesco. L’un des deux critères accordés à la Réunion (sur une liste de dix, un seul suffit) est celui de l’esthétique (avec la biodiversité) : “Représenter des phénomènes naturels ou des aires d’une beauté naturelle et d’une importance esthétique exceptionnelles”. Une beauté saisissante due à l’aspect “bouclier” des pentes externes de l’île (entre huit et douze degrés) contrastant avec un centre déchiqueté et étonnant : des cirques ne se découvrant qu’au dernier moment. A leurs côtés, des vallées encaissées délimitées par des remparts verticaux vertigineux offrant des points de vue saisissants.

 

Des remparts vertigineux

 

Les remparts de la Réunion (un terme utilisé nulle par ailleurs pour décrire une barrière naturelle) surprennent par leur verticalité (70 degrés voire plus). “Fil conducteur” des paysages originaux de l’île, ils peuvent atteindre jusqu’à 2000 m de hauteur. Ils offrent un caractère particulier au relief de l’île. Ce sont également des facteurs dans la création des topoclimats, qui ont ensuite des conséquences sur la faune et la flore en termes de circulation, de distribution et même parfois d’évolution des espèces.

 

Deux pitons, une seule île

 

Deux Pitons côte à côte, l’un très actif, Le Piton de la Fournaise, l’autre qui ne serait qu’assoupi, le Piton des Neiges. Une exception géographique. Les conditions de la biodiversité : culminant respectivement à 3 070m et 2 632m, ils forment une barrière climatique à la circulation atmosphérique du sud ouest de l’océan Indien et distribuent géographiquement les pluies entre une façade “au vent” (moyenne maximale de 12 000 mm/an) et une “sous le vent” (500 mm/an). La température diminue avec l’altitude induisant de fortes nuances climatiques et la présence d’une aire tempérée que la Réunion partage comme originalité physique mondiale avec Big Island (Hawaï). Les deux Pitons sont les structures “fondamentales sur lesquelles reposent tous les concepts qui identifient le Bien”. Un troisième volcan vit le jour à la Réunion, à l’Est du Piton de la Fournaise actuel. Baptisé volcan des Alizés, son activité a pu débuter antérieurement à 1,8 million d’années et se terminer entre 600 000 et 400 000 ans. Il aurait pu atteindre 2 000 m d’altitude. La Réunion offre une lecture complète du volcanisme : de la chambre magmatique du Piton des Neiges aux dernières coulées de la Fournaise.

 

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 02:28

Rideau sur la semaine du patrimoine qui s’est déroulée à Hell-Bourg durant 5 jours. Le public est venu nombreux assister et participer aux animations diverses et variées proposées. Il y en avait pour tous les goûts et pour tous les sens, autour du local flambant neuf de la Maison du tourisme, à l’initiative de l’événement. Avec au menu : dégustation de tisanes, de gâteaux péi, et tradition du ri sofé pour le plaisir du palais ; animation jeux lontan qui a réuni les générations ; démonstration de sculpture en béton cellulaire et atelier de patchwork et tressage de paille chouchou pour les curieux ; exposition sur La marche des Travailleurs pour les passionnés d’histoire ; randonnées pour découvrir avec des accompagnateurs les charmes du cirque nouvellement inscrit au patrimoine mondial... Pour les oreilles et pour les yeux, les contes de Laféladi et le spectacle musical typiquement créole ont aussi remporté un vif succès. Zamévié et Zenfan do bois ont ouvert le bal vendredi, suivi de Compère Maloya qui a mis le feu samedi en proposant du séga, de la quadrille et de chorégraphies originales dans la tenue traditionnelle. Le public n’a pas hésité à entrer dans la danse et participer pleinement à la fête. Clôture en apothéose hier, toujours en plein air au cœur du plus beau village de France, avec le groupe Aquimile qui a rendu hommage à Alain Peters dont les œuvres sont également inscrites au patrimoine musical réunionnais.

 

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 07:58

Grand Boucan, Tempo Festival, Sakifo, défilés du 20 décembre à Sainte-Suzanne, du 14 juillet à Sainte-Rose, de la foire de Bras-Panon, ouverture du jubilé de Patrick Cazal et de Didier Agathe, du Salon du bien-être ou encore l’opéra Carmen à Saint-Denis où ils ont tenu le rôle des “petits soldats”, la liste des manifestations auxquelles ils ont participé est encore longue. Ils, ce sont les moringueurs et échassiers de l’Odas basée à Sainte-Suzanne qui, après 5 ans d’existence, étaient appelés à se produire pratiquement dans toutes les communes de l’île. De même que dans plusieurs spots publicitaires (Orange, Opel Corsa, Ice Tea...). Sans oublier la sortie à l’île Maurice, financée par l’association elle-même et les parents, en janvier 2010 où ils ont donné des spectacles dans trois grands hôtels. L’Odas comprend une vingtaine de membres mais le “noyau dur”, fidèle au poste depuis 2005 est composé de 12 jeunes filles de 9 à 18 ans, accompagnées des musiciens et de percussionnistes. À chaque spectacle, les moringueuses déploient avec enthousiasme leurs talents à travers des figures acrobatiques originales, des combats de moring et des chorégraphies variées toujours sur la base du rythme du maloya exécuté en “live”, avec des instruments traditionnels. “Non seulement pour le plaisir des yeux et des oreilles du public mais aussi pour transmettre la fierté d’être Réunionnais et véhiculer ce patrimoine culturel laissé par les anciens. Tout en participant aux compétitions et privilégiant le côté sportif du moring, nous avons tenu à ne pas s’enfermer dans le rond mais à s’ouvrir sur l’extérieur en explorant sa dimension artistique”, explique David Testan, président de l’Odas, également moniteur. Le groupe compte aussi 9 échassiers (dont 3 filles) qui ne peuvent pas passer inaperçus avec leurs grandes tailles, dépassant les 3m et leurs déguisements qui varient suivant les thèmes de chaque manifestation... “Dans la plupart des cas, les échassiers sont déguisés en guerriers africains, armés de lances et de sagaies pour rappeler l’époque antérieure à l’esclavage et l’esprit combattant et martial qui animait nos lointains ancêtres. Le symbolique de la hauteur traduit les liens avec les esprits”, signale David Testan qui rappelle que la pratique des échasses a été adoptée par les jeunes de l’Odas, suite à un stage donné à Bagatelle par la troupe de cirque franco-malgache L’Aléa des Possibles dirigée par Virginie Lavenant. “Nous avons ensuite personnalisé nos figures en s’inspirant des avis de chaque membre de l’association. Nous poursuivons cette démarche d’ouverture et d’échange. Il y a quelques semaines, nous avons travaillé avec un groupe d’échassiers de l’Ouest”. Les entraînements se poursuivent à Bagatelle les lundis et mardis pour les adultes ; les mercredis et vendredis pour les enfants. L’aventure d’Odas continue. Prochaine étape : le 14 août à Mafate, “au cœur du cirque pour la 4e fois mais toujours avec grand plaisir”

 

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 12:44

Des vagues énormes, des surfeurs hors pair, des secouristes sur le qui-vive : la côte ouest a pris hier des allures hawaiiennes pour ce premier épisode de houle hivernale. Pas de dégâts mais un sacré spectacle

 

Il aura suffi de murmurer la référence “mai 2007” pour attiser la curiosité. Au final, ce premier épisode de houle hivernale de l’année n’aura pas provoqué les mêmes dégâts. Les leçons en ont sûrement été tirées mais, aussi, les conditions se sont révélées moins violentes qu’il y a trois ans il est vrai. Il n’empêche, chaque année, l’arrivée de ces trains de houle venus du grand Sud rend l’air électrique en bord de plage. Et en particulier dans la communauté surf. Peu, très peu de ses fidèles se sont mis à l’eau hier mais beaucoup ont gardé le téléphone à la main et l’œil sur les prévisions. Avec une question sur toutes les lèves en milieu de matinée : y a-t-il du monde à la Folette ? La Folette n’est autre que le meilleur spot de grosses vagues de l’île, pour ne pas dire l’un des seuls. Une déferlante qui barre l’entrée du port ouest lorsqu’une forte houle de sud et un puissant vent de nord se combinent, dressant des montagnes d’eau surpuissantes.3 mètres, 4 mètres, 6 mètres semble-t-il hier et jusqu’à 11 mètres dans les mémoires des “tauliers” du coin. Dans ces conditions, pas question ici de ramer pour prendre la vague. Le démarrage se fait derrière un jet-ski. Ils ne sont d’ailleurs qu’une poignée sur l’île à pratiquer le surf tracté. Et le rendez-vous d’hier était évidemment incontournable.

 

“L’ambiance”

 

Incontournable aussi pour les amateurs de photos chocs. Sur la rive, derrière les usines du port, les pick-up sont alignés en rangs serrés. Une quarantaine de spectateurs et photographes pour admirer et immortaliser quelques “descentes” d’anthologie dans lesquelles la moindre erreur se paie cher, très cher. Le bouche à oreille a fonctionné, les téléphones portables surtout. “Aujourd’hui, on se croirait vraiment sur le North Shore à Hawaii” s’enthousiasme David qui connaît ce spot de longue date, sans jamais avoir osé le surfer. “Au-delà du spectacle, y’a une vraiment ambiance avec les klaxons, les gens qui encouragent, qui applaudissent, c’est top”. La zone industrielle à l’arrière et le brouillard généré par les vagues finissent de planter le décor. Sur les plages plus classiques, pas un surfeur à l’eau. Il y a bien eu quelques tentatives dans la matinée mais les conditions sont vraiment trop grosses. Le drapeau rouge est hissé au-dessus de tous les postes de secours, de Boucan à L’Ermitage en passant par les Roches-Noires, et ce depuis vendredi après-midi. “Hier on a pu tenir jusqu’à 17 h pour que les gens puissent profiter un maximum”, explique un MNS. “Mais là, avec la houle, le vent, le courant, on ne peut pas laisser la baignade ouverte. A cause surtout des vagues de bord qui viennent vous couper les jambes et vous happer”. Vigilance maximale donc pour les sauveteurs, avec pour seul objectif de garder une zone de bain absolument vide. A marée haute, même la plage devient dangereuse car les déferlantes viennent mourir sur les terrasses de Boucan, dans le port aux Roches-Noires. Hier soir, on ne recensait pas de dégâts particuliers sinon quelques amarres cassées à Saint-Gilles et un parachutiste tombé dans le port (voir par ailleurs). Le pic de l’épisode devait être atteint hier en fin d’après midi avec la marée haute mais quelques anciens prédisaient une nuit agitée. Les prévisions de Météo France font état d’une baisse de la houle en cours de journée avec, “sur les parties les plus exposées”, des vagues qui pourront encore dépasser les 10 mètres au déferlement.

 

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 12:13

Les marmailles ont fait le déplacement hier matin pour aller à la rencontre des poneys, derrière le zoo du Chaudron. Prince, Image, Lilas ou encore Hidalgo se laissent bichonner par le petit groupe ravi de pouvoir s’amuser avec ces peluches vivantes. Agés de 6 à 10 ans, les enfants brossent les poneys, font des exercices et des jeux avec eux, bref apprennent à s’occuper de ces gentils compagnons. "Nous recevons beaucoup de monde, la demande ne fait qu’augmenter", nous indique Aurélie Kerkens, monitrice d’équitation et responsable de l’activité. L’atelier dispose de 13 poneys et un double poney pour les plus grands. Le grand public peut venir profiter de cette initiation tous les jeudis, ainsi que toute la dernière semaine des vacances, les autres jours étant réservés aux centres de loisirs. Même principe que pour les autres activités, il suffit de s’inscrire à la mairie pour obtenir des bons. De quoi permettre aux marmailles de découvrir ces animaux tout doux et affectueux.

 

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 11:34

Alizée Séry, la Réunionnaise désormais connue pour avoir fait le buzz sur internet avec sa vidéo sexy de strip-tease au sommet d’Ayers Rock, en Australie, nous dit tout sur la polémique qu’elle a suscitée en escaladant la montagne sacrée des Aborigènes. Pour elle, il s’agit d’un malentendu qui n’aurait pas dû aller si loin.

 

Depuis quand vivez-vous en Australie ?

 

Je suis arrivée en 2004, à l’âge de 19 ans, grâce aux aides de l’ANT et du conseil général de la Réunion. J’ai étudié trois ans à Perth en section “cinéma et télévision” et j’ai obtenu mon diplôme. Mes parents m’ont soutenue financièrement pendant toute ma scolarité et en 2008, j’ai décidé qu’il était temps de me débrouiller toute seule. J’ai donc décidé de rester en Australie et de visiter cet immense pays. J’ai pris un working/holiday visa et j’ai travaillé et voyagé. J’ai été serveuse, barmaid, cowgirl, cueilleuse de fraises, joueuse de harpe en mariage et soirée, danseuse en boîte de nuit. J’ai aussi fait de la maintenance de champs de bananes, du marketing, de la construction, du carrelage… La vraie démerde quoi ! Entre-temps, j’ai rencontré mon chéri australien et nous sommes très heureux. Nous vivons un peu comme des gitans. Nous habitons dans une caravane et nous voyageons dans toute l’Australie.

 

Comment vous est venue cette idée de strip-tease ?

 

Comme je suis passionnée de cinéma, j’ai eu l’idée de faire un documentaire sur notre voyage et nos péripéties en Australie avec ma caméra vidéo. Le documentaire s’appelle : “Documentary with a sexy twist” - ndlr, en français : “Documentaire avec une tournure sexy “-. Donc, en gros, tout au long du voyage, je suis naturelle, décontractée et fidèle à moi-même. S’il fait chaud, je ne vais pas mettre beaucoup de vêtements. Et s’il y a du soleil, j’aime bronzer sans marques de bronzage. Et si je suis heureuse, je vais danser et chanter. C’est ce que je suis. C’est un style de documentaire différent mais pourquoi pas, innovons !

 

Quel était votre but lorsque vous avez réalisé ce strip-tease ?

 

Pouvez-vous nous expliquer votre démarche artistique ? J’ai fait le strip-tease en mars dernier, il y a presque six mois maintenant. J’entends tout le monde dire : “Tout a déjà été fait”. Mais moi, je n’y crois pas. Et sincèrement, je ne pense pas que quelqu’un ait déjà fait un strip-tease au sommet de l’Ayers Rock [Uluru pour les Aborigènes] ! Alors, ça m’a motivée. Je voulais monter au sommet et faire le premier strip-tease au sommet de Uluru, tout simplement.

 

Comment cela s’est-il passé ?

 

Il n’est pas interdit de monter au sommet et il n’y a pas de mode de conduite à adopter, si ce n’est : “Respecter le rocher”. Je peux vous dire que la montée était sacrément dure. Heureusement que j’ai un bon niveau sportif, grâce à mes parents qui m’ont emmenée crapahuter partout sur les sentiers réunionnais depuis l’âge de 5 ans. Au sommet de l’Uluru, j’ai gardé tous mes détritus dans mon sac. Je n’ai ni pollué, ni fait de désordre. On s’est mis un peu à l’écart, là où on ne dérangerait personne. J’ai fait ma petite danse comme convenu. Et puis voilà. Tout est sain et sauf. Un peu de sport, un peu d’amusement, la vie est belle ! Et après, à moitié nue sous le soleil australien, je me suis sentie très bien, en harmonie complète avec la nature et avec moi-même. Il faut y être pour comprendre, mais l’Uluru est vraiment magique. Ça, je pouvais le ressentir.

 

Comprenez-vous que cet acte ait choqué les Aborigènes qui considèrent cette montagne comme sacrée ?

 

Les Aborigènes, en Australie, c’est une affaire politique. Mon histoire est connue parce que j’en ai parlé mais, sincèrement, elle ne vaut pas la peine d’en faire une montagne ! La politique je ne m’en mêle plus. C’est une affaire d’hypocrites. Moi je profite de la vie sainement. Les Australiens se gardent bien de dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Car si on y regarde de près : combien d’argent de l’État va aux Aborigènes ? Et que font-ils avec ? L’Uluru est sacré pour la tribu locale de cette zone. Mais pas pour tous les Aborigènes d’Australie. Si c’est un vrai problème, alors il faut fermer la montée au sommet et plus personne ne montera. Ce que j’ai fait n’est qu’un peu d’amusement bien innocent. Comment cela s’est-il terminé ? Avez-vous dû formuler des excuses publiques ? Avez-vous été condamnée à une peine, une amende ? Eh bien, les journaux se sont très bien vendus, les sites internet ont été très visités. La société de consommation continue de s’enrichir et le peuple continue d’acheter… Mais moi, je n’ai pas gagné d’argent du tout avec cette histoire. Il n’y a pas eu d’excuses publiques car on ne s’excuse pas quand on n’a rien fait de mal. Il n’y a eu aucune condamnation, ni amende, rien. Comme je l’ai dit, je n’ai rien fait d’illégal.

 

Cet acte vous a permis d’acquérir une notoriété rapide, qu’allez-vous en faire ?

 

Waoou ! Si ma plus mauvaise performance, parce que je danse bien mieux que ça en réalité, m’apporte une telle notoriété… Alors ça veut dire que la majorité des consommateurs se contentent de peu. C’est une grosse blague qui a été prise très sérieusement. Mais dans le fond, à chaque fois que je regarde la vidéo, je me marre. Il y a deux choses qui font vendre les journaux et toute la pub qui va avec : c’est le sexe et les scandales. Alors une jolie petite brune qui fait un strip-tease sur un rocher sacré… C’est une combinaison atomique dans le monde des médias pour faire vendre les journaux. Et la société de consommation continue de s’enrichir et le peuple continue d’acheter… C’est un harmonieux cercle vicieux, n’est-ce pas ? Manifestement, la médiocrité touche une grosse partie de la population mondiale. Donc je vais me servir de cette stupidité pour me faire de l’argent. Mais ça, tous ceux qui l’ont compris le font déjà. C’est pour cela que la société de consommation fonctionne si bien. Je continuerai à faire de l’art pour mon bien-être et des projets très stupides pour gagner de l’argent.

 

Quel message souhaitez-vous passer aux Réunionnais qui n’ont peut-être pas compris votre démarche ?

 

Éteignez votre télévision, arrêtez vos commérages, allez faire du sport et appréciez la vie ! Je n’ai pas gagné d’argent avec cette histoire. Les journaux se sont bien vendus mais moi je n’ai rien gagné. Je vis simplement. Je respecte la culture aborigène. Je pense qu’il y a eu un malentendu et il est dommage que tout cela ait été mêlé à la politique. La vie est belle et il y a des sujets bien plus sérieux que celui-là qui devraient gagner de l’attention.

 

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